La confrontation aux réalités de notre vie urbaine n’est pas toujours agréable. Lorsqu’on entreprend du nettoyage domestique en se décidant à évacuer, faute de place, des objets obsolètes, abîmés, superflus mais parfois personnels ou d’origine familiale, la chose n’est déjà pas toujours psychologiquement facile. Et cette difficulté vaincue, il arrive qu’on n’ait pas d’autre choix que d’évacuer ces reliques par les sac-poubelles BLANCS. Puisqu’elles n’entrent pas dans les catégories recyclables selon les critères et obligations actuelles. Ni ne sont susceptibles d’être données. C’est ainsi que j’ai récemment rempli plusieurs sacs, dûment déposés sur le trottoir durant la soirée. Satisfaction du travail accompli.
Sauf que dès 22.30 Heure, j’entends qu’on « chipote » dans mes sacs-poubelles. Un renard, des corneilles, des pies, des rats ? C’est rare dans ma rue. Mais ce ne serait pas exceptionnel dans la ville. Quoi qu’il en soit, je n’aime pas ça. Et je sors en trombe.
En fait, c’est un individu qui est à l’œuvre. Déjà, deux sacs sur trois ont été déchirés et sont en voie d’inspection de leur contenu. Une partie de ce dernier étant déjà versé sur le trottoir…
Si un animal ou un individu déchire des poubelles et que des débris restent inévitablement sur un trottoir, des objets ou des saletés resteront sur le sol. Et d’autres pourront en tomber lors du ramassage par les éboueurs. Outre le défaut de salubrité et le risque d’amende, c’est de toute façon à moi, riverain consciencieux, que le nettoyage et la remise en de nouveaux sacs va incomber.; C’est d’ailleurs ce à quoi j’ai dû m’appliquer après l’incident. Dont on se passerait franchement bien. A noter, dans ce registre, qu’il m’est déjà arrivé aussi que des inconnus viennent déposer nuitamment de nombreux sacs-poubelles devant ma façade. En agissant ainsi, leur lieu de séjour reste discret. Et surtout, ils me rendent du même coup « héritier » des problèmes éventuels reliés à leurs nombreux déchets de types divers.
En tout cas, ce n’est heureusement pas de la nourriture qui est recherchée dans mes sacs-poubelles par cet intrusif personnage. Car il existe heureusement une multitude dispositifs publics et caritatifs privés qui concrétisent structurellement la générosité collective, à laquelle tout le monde participe directement ou pas, et qui fournit aux nécessiteux, et même à certains autres, de quoi au moins se nourrir et se vêtir correctement.
Il y a tout lieu de penser que la plupart des habitants considèrent que ce qu’ils veulent mettre au rebus, relève d’un droit à l’intimité personnelle et à leur vie privée. Pour autant qu’il ne s’agisse pas de choses (comme les pots de couleurs, les produits chimiques.) qui, par exemple en raison de leur toxicité, doivent évidemment se voir traitées via les centres de collecte et de recyclage.
La fouille des poubelles par des tiers non habilités à cet effet, apparaît de tout façon inopportune et déplacée. Selon moi, c’est une forme d’incivilité. Et c’est donc à bien juste titre que certaines villes (comme par exemple LIEGE) interdisent de telles fouilles. Et ceci depuis très longtemps.
Certes, il existe des services de contrôle qui se sont vu attribuer le droit d’ouvrir et fouiller vos sacs-poubelles. Mais on doit supposer que de telles « intrusions » sont effectuées dans un cadre
juridique et réglementaire strict. Dont les motivations se veulent impératives pour le bien de la collectivité. A noter que, sur le plan légal, ce qui est déposé (tels vos sacs et des objets à donner) sur la voie publique est considéré comme abandonné. Et n’est plus votre propriété. Ce sont des « res nullius »
Ce pourrait-il que, comme dans d’autres villes, une interdiction de fouille des poubelles par des particuliers se voit également promulguée en région bruxelloise ?
La chose est pour le moins incertaine en 2023, à l’aulne de ce qu’on observe au sujet de domaines apparentés. Au niveau de la « Région », on ne peut qu’observer ce triste mélange de tolérance et d’indifférence chronique. Que certains qualifieront même autrement…
Ainsi, en est-il de la mendicité en bande organisée, active en de nombreux carrefours des grands axes bruxellois. La mendicité en soit n’est certes pas interdite, mais -en l’espèce- celle dont on parle-là confine à l’étalage d’une forme de traite des êtres humains. Particulièrement dégradante. Tant pour les pauvres hères (dont des femmes visiblement victimes qui s’y exhibent à longueur de journée sous la houlette discrète de tiers, bien organisés), que pour l’image internationale, tellement bafouée en certaines matières, de notre pourtant belle capitale.
Mais que peuvent faire les citoyens gênés ou mécontents de ces situations ? Lorsque vous écrivez à la « présidence » de la Région, comme je l’ai fait au titre de simple citoyen, pour la sensibiliser tout en proposant des pistes des solutions constructives, vous n’obtiendrez même pas un simple accusé de réception. Vous avez dit respect élémentaire des citoyens-contribuables ?
En résumé, pour limiter les éventuels désagréments liés à des intrusions indésirables dans vos poubelles, quel qu’en soit l’origine, il vaut mieux les déposer dehors le plus tard possible. Et bien ficelées. A noter que certaines communes imposent le dépôt des sacs dans une poubelle rigide, avec couvercle. Elles sont dès lors résistante à la visite d’animaux. Si vous avez à évacuer plusieurs sacs lestés d’un contenu légitime mais inhabituel et pouvant être perçu comme « attractif » par des fouineurs, il est plus discret d’étaler le dépôt de ces sacs sur plusieurs levées. En outre, certains objets peuvent utilement se voir emballés et/ou compactés. De manière à les banaliser visuellement.
Christian T
2308221645 Rubrique : « Libres Paroles »
