Une promenade par ordre alphabétique dans différents quartiers et lieux-dits de la commune d’Ixelles, avec des notices sur : Arbre Bénit, Avenue Louise, Berkendael, Boondael, Cambre, Champ de Mars, Châtelain, Cuve, Dieweg, Dries, Étangs d’Ixelles, Flagey, Ixelles, Ixelles-Haut, Jardin du Roi, Kamberg, Longue Haie, Maelbeek, Matongé, Parc Tenbosch, Petite Suisse, Place Louise, Plaine des Manœuvres, Quartier Léopold, Saint-Boniface, Sainte-Croix, Solbosch, Tenbosch, Tercoigne, Vleurgat.
La commune :
IXELLES 1050 : commune formée le 31.8.1795 par la réunion de Boondael (détaché d’Uccle),Ixelles# (al. Ixelles-Bas, détaché d’Uccle), Ixelles-Haut (détaché de Bruxelles) et Tenbosch (détaché d’Uccle) ; gentilé : Ixellois, ‑oises. Commune du département français de la Dyle (dans le canton d’Uccle) qui absorba après quelques mois la mairie de La Cambre. En 1815, commune de la province de Brabant, amputée en 1864 du bois de la Cambre et du quartier de l’avenue Louise, cédés à Bruxelles. Le territoire de la commune est scindé en deux parties séparées par l’avenue Louise. Ixelles acquit en 1875 la plaine des Manœuvres, transférée d’Auderghem (au sud) et d’Etterbeek (au nord), et céda en 1907 à Bruxelles une partie du quartier du Solbosch (destinée à l’Exposition universelle de 1910) et du parc de l’abbaye de la Cambre.
Quartiers, lieux-dits, etc. :
ARBRE BÉNIT :XIIIe s. Elterken, XVIIe s. Geweyden Boom, XVIIIe s. Lindeken : arbre (néerl. boom) votif (néerl. gewijd « bénit ») qui fut jadis un petit aulne (moy. néerl. elterken), puis un petit tilleul (moy. néerl. lindeken) et qui faisait l’objet d’un culte. Les gouttes de pluie ou de rosée tombant de son feuillage étaient censées avoir un effet curatif. L’arbre se trouvait au croisement de deux chemins ruraux (aujourd’hui rue Defacqz et rue Veydt), sur une colline, avec une petite chapelle, et il était le but d’une procession organisée le mercredi des Rogations par les chanoines de Sainte-Gudule de Bruxelles. La rue de l’Arbre Bénit abrita des institutions religieuses (les frères alexiens et les sœurs de Notre-Dame) et fut le lieu de la naissance de Michel de Ghelderode♦.
AVENUE LOUISE : al. Avenue du Bois de la Cambre : avenue dédiée à la princesse Louise-Marie-Amélie♦ et reliant la place Stéphanie♦ au Bois de la Cambre#. L’avenue du Bois de la Cambre fut percée à partir de 1857 par Jourdan et De Joncker, propriétaires fonciers de Saint-Gilles (cf. Place Louise). L’avenue et les terrains avoisinants (une bande variant de 60 à 100 m de large) furent détachés du territoire des communes de Saint-Gilles et Ixelles, en même temps que le Bois de la Cambre, et transférés à Bruxelles le 21.4.1864. La ville de Bruxelles termina l’aménagement de l’avenue et lui donna son nom définitif.
BERKENDAEL: 1445 Berckendal:vallée (néerl. daal, germ. *dala) aux bouleaux (germ. *birko). Zone boisée défrichée au xviiie s. et urbanisée au xxe s. sur l’initiative d’un groupe de financiers emmené par Georges Brugmann♦, d’où la dédicace de la place (place Brugmann). Ce quartier, en partie sur Forest, fut érigé en paroisse au début du XXe s. ◙ Ancien athénée royal de style éclectique de 1899, devenu en 2007 une école européenne ; prison et maison d’arrêt pour femmes de 1910, de style néo-Renaissance flamande (désaffectées) ; église néoromane et art-déco Notre-Dame de l’Annonciation de 1934.
BOIS DE LA CAMBRE : bois de plaisance créé sur les terres de l’abbaye de la Cambre#. Cette partie de la forêt de Soignes (126 ha) située au nord de la chaussée de La Hulpe, ancienne propriété abbatiale, fut rattachée en 1795 à la mairie de La Cambre, transférée très tôt à la commune d’Ixelles, puis cédée par la loi du 21.4.1864 à la ville de Bruxelles, en même temps que l’avenue Louise. On y créa un parc paysager dont Edward Keilig♦ dessina les plans. ◙ Deux pavillons néoclassiques de l’octroi♦, du début du XIXe s., situés jadis porte de Namur (Ixelles-Haut) ont été déplacés à l’entrée du Bois lors de son aménagement.
BOONDAEL: al. Borrestichele, Boendael, 1234 Bondale:vallée (néerl. daal, germ. *dala) au sol plat (germ. *bôn), près de la source d’un affluent local de la Woluwe [al. barrière, tourniquet (moy. néerl. stegel, stichel) de la source aménagée (moy. néerl. borre)]. Ce hameau, avec manoir sur le Dieweg, faisait partie du domaine ducal d’Uccle. Il prospéra grâce à plusieurs brasseries, qui déménagèrent ensuite à Ixelles (Bas), et à deux grandes fermes, dont l’une appartenait à l’abbaye de la Cambre. Boondael était l’une des principales seigneuries du châtelain♦ de Bruxelles et fut le siège d’une cour foncière de ce châtelain, dont dépendaient jusqu’au xviiie s. Boondael, Ixelles (Bas), Eggevoorde (Etterbeek) et Borgendael (aujourd’hui impasse donnant sur la place Royale, Bruxelles). Il fut aussi le siège d’une chapellenie dès 1462. On y trouvait, au sud de la chapelle, une demeure seigneuriale qui fut en 1531 le lieu d’un grand tournoi, en présence de Charles Quint♦ et de Marie de Hongrie♦. Aux Temps Modernes, Boondael était une seigneurie indépendante appartenant à la famille de Varick, membre d’un des lignages♦ de Bruxelles, ainsi qu’une localité de la mairie brabançonne de Rhode-Saint-Genèse. Détaché d’Uccle, le hameau fut inclus le 31.8.1795 dans la commune d’Ixelles. La chapellenie devint en 1842 une paroisse, séparée de celle de Saint-Pierre d’Uccle, et le quartier fut fortement urbanisé après 1900. ◙ Chapelle fondée en 1463 par Guillaume de Hulstbosch, chanoine de Sainte-Gudule, dédiée à la Vierge et à saint Adrien et contenant des reliques supposées de saint Adrien, rebâtie en style Renaissance et agrandie en 1658, entièrement reconstruite à l’identique en 1842, désaffectée en 1941, restaurée en 1996 comme centre culturel ; tilleul classé datant probablement du XVIIe s., le plus gros et le plus âgé de la région bruxelloise (avec un tronc d’un diamètre de 5,75 m à 1,5 m de haut) ; ancienne laiterie du Vieux Tilleul du début du XXe s. (aujourd’hui clubhouse d’un club de tennis) ; auberge rurale du début du XXe s. ; école éclectique des sœurs de l’Enfant Jésus de 1909 (aujourd’hui immeuble à appartements) ; église néogothique-art-déco Saint-Adrien de 1941.
CAMBRE: al. La Cambre, Notre-Dame de la Cambre, Cambre Notre-Dame, 1208 Conuentus de Camera, 1212 Camera Sancte Marie, néerl. Ter Kameren, 1436 te der Cameren: la demeure (lat. camera « pièce voûtée » → « demeure », peut-être par allusion à la chambre où Marie est censée avoir vécu à Nazareth) de Notre-Dame (lat. Beata Maria « sainte Marie »), dédicace habituelle des fondations cisterciennes (C.). Une abbaye fut fondée en 1197, sous le patronage de l’abbaye de Villers (Brabant wallon), par la moniale bénédictine noble Gisla (Gisèle), près de la source du Pennebeek (« ruisseau de la plume », sans doute à cause des cygnes sauvages qu’on y trouvait, ancien nom local du Maelbeek), sur une terre concédée par le duc Henri Ier de Brabant♦ qui, avec son épouse Mathilde, dota l’abbaye en 1201. Cette abbaye s’affilia à l’ordre cistercien en 1232. Son domaine s’étendit jusqu’à 120 ha, avec 7 granges (fermes filiales) et de nombreuses possessions dans les environs de Bruxelles, notamment à Vilvorde, où elle reçut l’église Notre-Dame du chapitre impérial d’Aix-la-Chapelle. Saint Boniface♦ de Lausanne, persécuté par l’empereur germanique Frédéric II♦, y termina sa vie. Le domaine abbatial forma quelque temps en 1795 (avec le Bois de la Cambre et le Solbosch) une mairie du département français de la Dyle sous le nom de La Cambre, avant d’être intégré à la commune d’Ixelles. L’abbaye fut supprimée en 1796 par le régime français et devint une fabrique de coton, puis un dépôt de mendicité de 1810 à 1870, puis une école militaire jusqu’en 1909 et un institut cartographique (d’abord militaire puis civil) jusqu’en 2020. Le parc de l’abbaye a été partiellement détaché d’Ixelles et rattaché à Bruxelles le 21.4.1864 et il est aujourd’hui divisé en deux par la limite communale. Depuis 1926, l’abbaye est aussi le siège d’une école d’arts plastiques et d’architecture fondée par Henry van de Velde♦, aujourd’hui École nationale supérieure des arts visuels (l’école d’architecture a été fusionnée avec celle de l’académie des beaux-arts de Bruxelles et absorbée par l’université de Bruxelles en 2009 sous le nom de Faculté La Cambre-Horta). Le quartier a été érigé en paroisse (à cheval sur Bruxelles et Ixelles) au début du XXe s., avec l’abbatiale comme église paroissiale. ◙ Église gothique Notre-Dame de 1400 avec un cloître, un dortoir et une salle capitulaire adjacents ; cour d’honneur et jardins à la française de 1725 ; bâtiments de l’abbaye du xviiie s., dont le palais abbatial de style Louis XV, restaurés en 1921 ; porte d’entrée monumentale de 1780 ; chapelle néoclassique Saint-Boniface de 1760, dans le parc ; dans la paroisse (chaussée de Boondael), chapelle éclectique et art-déco Saint-Philippe Neri du xxe s. (désaffectée).
CHAMP DE MARS : champ de manœuvres (allusion au dieu romain Mars, dieu de la guerre) de l’armée belge. Contigu aux anciens remparts de Bruxelles, ce champ de manœuvres fut remplacé en 1836 par le champ de manœuvres de Linthout (aujourd’hui Parc du Cinquantenaire) parce que les exercices d’artillerie y étaient devenus impossibles en raison de la densité de la population. Le champ de Linthout fut remplacé à son tour par la Plaine des Manœuvres à la fin du XIXe s.
CHÂTELAIN : domaine qui appartenait au châtelain♦ (ou vicomte♦) de Bruxelles, seigneur d’Ixelles (Bas) et de Boondael (cf. Tenbosch). Quartier érigé en paroisse à la fin du XIXe s. ◙ Église néobaroque de la Sainte-Trinité de 1895 (désaffectée), œuvre de Jules-Jacques Van Ysendijck♦ remplaçant la chapelle de Ten Bosch de 1857 et à laquelle on a apposé (avec l’aide de Georges Brugmann♦) la façade baroque du xviie s. de l’église des Augustins (ancienne chapelle d’un couvent fermé en 1795, transformée en salle de concert puis en bureau de poste et démolie en 1895 pour élargir le boulevard Anspach dont elle obstruait l’axe), transférée du centre de Bruxelles.
CUVE (entité administrative et fiscale) : al. Franchise, Cuve de Bruxelles, XIVe s. Kuype :ensemble de localités contiguës à Bruxelles formant une sorte de cuve (moy. néerl. kuype) sur les deux versants de la vallée de la Senne, régies par le droit urbain, donc soumises à l’autorité de la ville [par franchise du duc de Brabant] et où les échevins de Bruxelles percevaient notamment des accises sur chaque cuve de bière brassée. De 1295 à 1394, la Cuve de Bruxelles engloba progressivement les territoires d’Anderlecht, Forest, Ixelles-Haut, Laeken, Molenbeek-Saint-Jean, Saint-Gilles (Obbruxelles), Saint-Josse-ten-Noode et Schaerbeek. Chaque village de la Cuve était géré par un regeerder (« gérant ») sous l’autorité du magistrat♦ de Bruxelles. La Cuve se confondait à la fin de l’Ancien Régime avec la mairie brabançonne de Bruxelles. Elle fut supprimée sous le régime français, par décret du Comité de salut public du 14 Fructidor An III (1795), et répartie en 8 nouvelles entités communales, dont Ixelles, malgré une vive opposition de la ville de Bruxelles. Après 1815, plusieurs tentatives de reconstituer la Cuve par des fusions de communes (notamment un projet de loi en 1853) furent rejetées par la majorité parlementaire catholique qui voulait brider le pouvoir du collège libéral de Bruxelles ; toutefois, la ville de Bruxelles connut plusieurs extensions par la suite, notamment aux dépens d’Ixelles (cf. Avenue Louise, Bois de la Cambre, Cambre, Solbosch).
DIEWEG: 1370 Diedewech, 1508 Diedenwech:chemin (néerl. weg)banal (moy. néerl. died « peuple »), grand chemin, ancien chemin gallo-romain selon une tradition contestée, axe principal d’Uccle jusqu’au xviie s., sur une crête dominant la vallée du Geleytsbeek et qui s’étendait de Calevoet (Uccle) jusqu’à Boondael.
DRIES : place de village, espace commun (moy. néerl. driesch). Cité d’habitations sociales ; quartier contigu à Watermael-Boitsfort, au sud de Boondael.
ÉTANGS D’IXELLES : étangs formés à Ixelles# (Bas) par le Maelbeek al. Pennebeek. Le cours d’eau formait jadis quatre étangs nommés Paddevijver (« étang du sentier »), Pennebroek (« marais du Penne[beek] »), Ghevaert (« [étang] du [génitif ge] canal ») et Grote Vijver (« grand étang »). Au XIXe s., lors des travaux d’aménagement dirigés par Victor Besme♦, le Paddevijver fut asséché et comblé (c’est aujourd’hui le square de la Croix-Rouge), le Pennebroek et le Ghevaert furent réunis en une seule nappe (aujourd’hui étang supérieur) et la partie nord du Grand Étang fut asséchée et comblée en 1856 pour former la place Sainte-Croix, aujourd’hui place Flagey.
FLAGEY : quartier et centre culturel baptisés Flagey par allusion à la place dédiée en 1937 àEugèneFlagey♦, jadis place Sainte-Croix. Cette grande place couvre la portion nord du Grand Étang (cf. Étangs d’Ixelles) asséchée et comblée en 1856 et surplombe, depuis son aménagement en 2008, un bassin d’orage sur le cours (voûté) du Maelbeek. Le centre culturel occupe les anciens locaux des radiotélévisions publiques RTBF et VRT. ◙ Ancien siège de la radio nationale INR dit Maison de la radio de 1935, œuvre art-déco de Joseph Diongre♦ baptisée « paquebot » en raison de sa tour cylindrique.
IXELLES: al. Ixelles-Bas, Ixelles le Châtelain, 855 Irminlo (?), 1210 Elsele, Elsele, 1216 Helsele, néerl. Elsene, Neder-Elsene:demeure à une seule pièce (germ. *sali) dans les aulnes (germ. *aliso) ou bois (germ. *lauha abrégé ‑le) d’aulnes (germ. *aliso) (C.) dans un fond (franç. bas, moy. néerl. neder) près des étangs du Maelbeek (cf. Étangs d’Ixelles), seigneurie du châtelain♦ de Bruxelles au sud du Maelbeek. 1350 Ixelles le Vicomte, Elsene Borchgrave:village ainsi nommé lorsque le châtelainde Bruxelles fut doté du titre de vicomte♦ ou burgrave (moy. néerl. borchgrave). Ixelles (Bas) était une localité de la paroisse Saint-Pierre et du domaine ducal d’Uccle, dépendant de la cour de Boondael des châtelains de Bruxelles, qui y avaient la basse et la moyenne justice. La localité, dans la mairie brabançonne de Rhode-Saint-Genèse, fut développée par l’abbaye de la Cambre le long d’un chemin vers Bruxelles empierré au xve s. Un grand hospice y est mentionné en 1339, situé sur la chaussée d’Ixelles (aujourd’hui rue de Vergnies), près d’une chapelle Notre-Dame (cf. Sainte-Croix). Cet hospice fut richement doté en 1482 par Jean van Aa, bourgeois de Bruxelles et ancien prévôt de l’abbaye de Forest, et son épouse. Leur héritage permit la construction d’un « hôtel-Dieu » pour les indigents et les infirmes. En 1630, Ixelles (Bas) est devenu une paroisse, séparée de celle de Saint-Pierre d’Uccle et desservie à l’origine par un chanoine de Saint-Jacques sur Coudenberg (cf. Sainte-Croix). Une industrie brassicole s’y développa au xviiie s. à la suite d’une autorisation ducale de brasser datant de 1612 : comme le village ne faisait pas partie de la Cuve de Bruxelles (la limite de la Cuve était le cours du Maelbeek), il échappait aux taxes sur la bière levées par le magistrat♦ de Bruxelles. Ce village fut détaché d’Uccle et fusionné dans la nouvelle commune d’Ixelles (département de la Dyle) le 31.8.1795. La brasserie déclina sous le régime français. ◙ Hospice néoclassique van Aa bâti en 1865 par la Commission d’assistance publique d’Ixelles, remplaçant l’ancien hospice devenu trop exigu, aujourd’hui résidence pour étudiants.
IXELLES-HAUT:al. Ixelles sous Bruxelles, Faubourg de Namur, néerl. Opper-Elsene:partie haute d’Ixelles dépendant de Bruxelles, al. faubourg de Namur parce qu’il se trouvait entre deux chaussées menant à Namur : d’une part la chaussée de Wavre et d’autre part l’actuelle chaussée d’Ixelles prolongée par la chaussée de Vleurgat, jadis chaussée des Wallons via Ixelles (Bas), Vleurgat, Waterloo et Genappe. Ce quartier extra muros de Bruxelles, formé à la fin du xive s. à l’extérieur de la porte de Namur de l’enceinte, sur la crête entre les vallées de la Senne et du Maelbeek, se développa au xviiie s. et bénéficia de la démolition de la porte de Namur en 1785. Il faisait partie de la Cuve de Bruxelles et le Maelbeek traçait la limite avec la seigneurie d’Ixelles (Bas), qui n’en faisait pas partie. Ixelles-Haut ressortissait à la mairie brabançonne de Bruxelles, alors qu’Ixelles (Bas) faisait partie de celle de Rhode-Saint-Genèse. La localité fut détachée de Bruxelles et de sa Cuve pour être fusionnée dans la nouvelle commune d’Ixelles le 31.8.1795. Ce quartier d’Ixelles constitua une paroisse à la fin du XIXe s. (cf. Saint-Boniface, cf. Matongé). ◙ Hôtel néoclassique construit en 1833 par Charles de Bériot♦ pour y vivre avec sa maîtresse puis épouse Maria Malibran♦, aujourd’hui hôtel communal ; musée communal des Beaux-Arts de 1892 (en rénovation) ; collège éclectique Saint-Boniface de 1920.
JARDIN DU ROI : jadis Parc Belle-Vue, 1969 Jardin du Roi : jardin [du château dit deBelle-Vue] baptisé du roi en 1969 par la ville de Bruxelles parce qu’on y a érigé une statue de Léopold II♦. Ancienparc du château Belle-Vue (rasé), à cheval sur Ixelles et Bruxelles, qui appartint à Léopold II♦. Celui-ci demanda à la ville de Bruxelles d’embellir le parc et il fut aménagé en 1873, comme les Étangs d’Ixelles, sur les plans de Victor Besme♦. Comme tous les biens de la Donation royale♦, il fut légué par Léopold II à l’État en 1900.
KAMBERG: hauteur (néerl. berg) de la brasserie (brabançon kam, à cause du râtelier en forme de « peigne », néerl. kam, auquel on accrochait les chaudrons). Ancien hameau d’Ixelles (Bas), qui comptait jadis un grand nombre de brasseries, grâce à une charte ducale de 1612.
LONGUE HAIE : 1843 Longue Haie: [au (néerl. ter)] long (néerl. lang) bois privé (moy. néerl. haege, germ. *hagja), ancien sentier qui prolongeait le Hondsweg (« chemin du marais ») reliant l’enceinte de Bruxelles à Ixelles (Bas). Le sentier fut transformé en une rue, ouverte en 1843 et urbanisée en même temps que l’avenue Louise.
MAELBEEK (cours d’eau): al. Penebeke, Pennebeek, 1331 Molenbeke, 1406 Molenbeke, 1654 Maelbeke : cours d’eau (néerl. beek, germ. *baki) du moulin (néerl. molen), déformé en « de la grange » (anc. germ. *mâhal) [al. ruisseau de la plume près de sa source, en raison d’un étang avec des cygnes sauvages, cf. Cambre]. Affluent de la Senne au nord de Schaerbeek, baignant Ixelles, Etterbeek, Bruxelles, Saint-Josse-ten-Noode et Schaerbeek et ayant sa source dans le parc de l’abbaye de la Cambre. Le Maelbeek traçait jadis la limite entre Ixelles (Bas) et Ixelles-Haut et constituait la frontière sud de la Cuve de Bruxelles. Il fut voûté entre 1856 et 1872. Il porte plusieurs autres noms, selon les lieux et les périodes : Etterbeek, Node, Pennebeek, Schaerbeek.
MATONGÉ : allusion populaire à Matongé, jadis Camp Renkin, section de la commune de Kalamu à Kinshasa (R. D. Congo). Dans ce quartier d’Ixelles s’est concentrée la population d’origine africaine de Bruxelles ; cf. Ixelles-Haut, cf. Saint-Boniface. ◙ Cinéma art-déco Vendôme (jadis Le Roy), propriété de la Donation royale♦.
PARC TENBOSCH : parc public dans le quartier Tenbosch#. Parc d’environ 2 ha créé sur une propriété acquise en 1885 par la famille Semet, vestige de la ferme-château Hof Ten Bosch (disparue totalement en 1874), reprise en 1902 par la famille Semet-Solvay♦ et agrandie par le botaniste et dendrologue Jean-Louis Semet, qui y bâtit l’immeuble à front de la chaussée de Vleurgat (aujourd’hui ambassade de l’Inde) et transforma le jardin en arboretum. Grâce à l’initiative d’un comité de quartier, le terrain échappa à un projet immobilier et fut acquis en 1982 par la Région de Bruxelles-Capitale pour devenir en 1986 un parc public.
PETITE SUISSE : hauteur baptisée petite Suisse par allusion plaisante au paysage. Quartier entre les vallées du Maelbeek et de la Woluwe, urbanisé entre 1870 et 1920, dans la paroisse N.-D. de la Cambre, fréquenté par les étudiants de l’université de Bruxelles. ◙ Cimetière d’Ixelles créé en 1877 (déplacé de l’angle de la rue du Bourgmestre et de la chaussée de Boondael), avec les sépultures de nombreuses personnalités célèbres; écoles communales éclectiques de 1906.
PLACE LOUISE : al. Porte Louise, jadis Porte de Charleroi:rue et place dédiées à la reine Louise-Marie♦, ancienne porte et ancien octroi♦ sur la route vers Charleroi. La rue, appelée aujourd’hui goulet Louise, ainsi que la place, qui a succédé à la porte de Charleroi, furent créées en 1842 par deux propriétaires fonciers de Saint-Gilles, Jourdan et De Joncker, et furent rattachées en 1864 à la ville de Bruxelles. Le quartier fut érigé en paroisse à la fin du XIXe s. ◙ Église néogothique lombarde des Carmes déchaussés, de 1875, ancienne chapelle d’un couvent qui fut détruit pour faire place aux galeries Louise.
PLAINE DES MANŒUVRES: champ de manœuvres (désaffecté) de l’armée belge, à proximité de l’arsenal et des casernes. Ce champ de manœuvres succéda à celui de Linthout (Parc du Cinquantenaire). En 1875 Etterbeek céda à Ixelles la moitié nord de la plaine et Auderghem la moitié sud. À partir des années 1970, les universités libres francophone et flamande de Bruxelles (ULB et VUB) y créèrent deux nouveaux campus. La Plaine est aussi le site d’une des écoles européennes de Bruxelles.
QUARTIER LÉOPOLD: jadis Ter Haegen, xie s. Ter Haegen, Lange Haghe, al. Lange Heyde:au (néerl. ter) [long (néerl. lang)] bois privé (moy. néerl. haege, germ. *hagja) [al. longue (néerl. lang) étendue de bruyère (néerl. heide) ou garenne (germ. *hagja)], nom d’une zone déserte de 141 ha sur le versant sud de la vallée du Maelbeek entre les villages de Ten Noode, Etterbeek et Ixelles, comprenant un grand étang de 7 ha appelé Hoevijver (ou Noeyvijver) asséché en 1890 (actuel square Marie-Louise). Cette zone, qui faisait partie de la Cuve de Bruxelles, fut attribuée principalement en 1795 par le régime français à la nouvelle commune de Ten Noode (aujourd’hui Saint-Josse-ten-Noode). 1838 Quartier Léopold:nom donné au nouveau quartier bâti sur ces terres par la Société civile pour l’agrandissement et l’embellissement de Bruxelles, qui obtint pour cette opération le patronage du roi Léopold Ier♦, un de ses actionnaires. La ville de Bruxelles racheta en 1853 pour 50 000 francs les 141 ha de Ter Haegen et le quartier dit Nord-Est à Saint-Josse-ten-Noode et à Schaerbeek, dans le but d’y tracer des rues et d’y ériger des habitations. Ce faubourg devint le plus riche de Bruxelles et est aujourd’hui le quartier des affaires et des institutions européennes, s’étendant partiellement sur Ixelles. ◙ Ancien atelier (devenu musée en 1868) d’Antoine Wiertz♦ ; gare néoclassique dite jadis gare du Quartier Léopold, de 1855 ; place du Luxembourg avec des édifices néoclassiques ; bâtiments du Parlement européen.
SAINT-BONIFACE : paroisse dédiée à saint Boniface♦ de Lausanne, qui vécut à Ixelles. Quartier d’Ixelles-Haut (cf. Matongé) érigé en paroisse en 1847. ◙ Église néogothique Saint-Boniface de 1849, la première église de ce style à Bruxelles, agrandie en 1887 ; ancien athénée royal, de la fin du xixe s.
SAINTE-CROIX :1459 Sainte Croix : chapelle, puis paroisse, dédiée à la sainte croix de Jésus. Une chapelle Notre-Dame bâtie au bord du Grand Étang (cf. Étangs d’Ixelles), sur l’actuelle rue de Vergnies, fut dotée par l’évêque de Cambrai de deux reliques supposées de la saintecroix et rebaptisée en conséquence. Cette chapelle faisait partie de l’hospice d’Ixelles. Elle devint en 1802 l’église paroissiale d’Ixelles (Bas). Une des deux reliques de la sainte croix y fut volée en 1824. Elle fut supprimée en 1865 et remplacée par une nouvelle église, déplacée vers le sud-est. La place Sainte-Croix actuelle est le vestige d’une ancienne place plus vaste, dont la plus grande partie est devenue en 1937 place Eugène Flagey. ◙ Église néogothique Sainte-Croix de 1943, enchâssant une église précédente de 1865 qui dut être consolidée et intégrée dans un nouvel édifice car elle s’écroulait.
SOLBOSCH: 1253 Wolfsbosch, 1778 Sol-Bosch, 1796 Wolfsbosch:bois (moy. néerl. bosch) du loup (néerl. wolf) ou de Wulfo (germ. *wulfa « loup »), anthroponyme germanique (influencé par *sol « bourbier »). Ce plateau boisé, qui faisait partie de la forêt de Soignes et appartenait à l’abbaye de la Cambre, suivit le sort de cette dernière. Rattaché en 1795 à la mairie de La Cambre puis à la commune d’Ixelles, il fut défriché au début du xixe s., puis partiellement détaché d’Ixelles et rattaché à Bruxelles en 1907 pour devenir le site de l’Exposition universelle de 1910. L’université libre de Bruxelles (ULB) s’y installa à partir de 1924 sur des terrains offerts par la ville.
TENBOSCH: 1438 Hof ten Bossche, 1778 Ten Bosch : [ferme (moy. néerl. hof)] au (néerl. ten) bois (moy. néerl. bosch, germ. *busku), désignant une ancienne partie de la forêt de Soignes. Dans ce hameau d’Uccle se trouvait une ferme-château dite Hof Ten Bosch tenue en fief du duc de Brabant et ayant droit de pâture dans la forêt. Les derniers vestiges en disparurent en 1874 (cf. Parc Tenbosch). Le hameau relevait du châtelain♦ de Bruxelles et ne dépendait pas de la Cuve de Bruxelles. Il fut détaché d’Uccle et intégré à la nouvelle commune d’Ixelles le 31.8.1795. Le quartier Tenbosch forme, depuis 1864, la partie d’Ixelles située à l’ouest de l’enclave bruxelloise de l’avenue Louise. Il a été développé par un groupe d’investisseurs emmené par Georges Brugmann♦ et érigé en paroisse (cf. Châtelain).
TERCOIGNE: al. Terconienhof, jadis Hof ter Coigne : [ferme (néerl. hof, germ. *hofa)] au (néerl. ter) heurtoir (anc. franç. coigner « heurter ») ou au lapin (néerl. konijn) (?). Ce domaine de 37 ha englobait à l’origine l’actuel cimetière d’Ixelles et une partie de la Plaine des Manœuvres. Il appartenait au xve s. à la famille Danneels, dite de Watermael. Le bien échut par mariage en 1491 à Albéric Was et fut ensuite aux Pipenpoy et aux d’Ailly, jusqu’en 1558, puis à d’autres propriétaires dont Frederik et Pedro Smissaert. Le terrain a été acquis en 1906 par la commune d’Ixelles, qui le revendit partiellement en 1966 à celle de Watermael-Boitsfort.
VLEURGAT: 1539 Vluegkat, 1664 Vleuggat:ruelle, passage (moy. néerl. gat, gate) du pigeonnier, de la cage (moy. néerl. vleughe ; transformé par étymologie populaire en « passage de la plaine », du néerl. vloer « terre plate »). Hameau de la seigneurie uccloise de Carloo, traversé par l’ancienne chaussée des Wallons (actuellement chaussée de Vleurgat puis chaussée de Waterloo) menant de Bruxelles à Namur via Genappe. Son nom a été remplacé au xixe s. par La Bascule, désignant uneinstallation de pesage située dans l’actuelle rue de la Bascule (Uccle) et où l’on pesait les charrettes avec leur chargement pour calculer la taxe de pavage sur la chaussée vers Namur.
Index alphabétique :
de BÉRIOT Charles : (1802-1870) musicien et compositeur, violoniste attitré du roi Charles X ; il épousa sa maîtresse Maria Malibran en 1836 ; il bâtit deux hôtels particuliers devenus ensuite hôtels communaux, l’un à Ixelles, l’autre à Saint-Josse-ten-Noode.
BESME Victor : (1834-1904) architecte et urbaniste, auteur des plans d’extension de la ville de Bruxelles hors les murs (Avenue Louise, Étangs d’Ixelles, avenue de Tervuren), du plan du Parc de Forest et de l’église Saint-Gilles à Saint-Gilles.
BONIFACE (saint) : Boniface de Lausanne (1181-1260), fils d’un orfèvre du Cantersteen (Bruxelles), élevé par les moniales de l’abbaye de La Cambre, membre du chapitre de Sainte-Gudule (Bruxelles), professeur de théologie à Paris puis à Cologne (Allem.), évêque de Lausanne (Suisse) de 1230 à 1239 ; en conflit avec l’empereur germanique Frédéric II♦, il quitta sa charge et se retira à La Cambre comme chapelain.
BRUGMANN Georges : (1829-1900) banquier et mécène d’origine allemande qui soutint diverses initiatives d’intérêt public à Bruxelles et marqua l’urbanisme de la région ; il finança notamment les travaux de l’église de la Trinité à Ixelles.
CHARLES QUINT : Charles de Habsbourg (1500-1558), duc de Bourgogne, souverain d’Espagne et de ses colonies, des Pays-Bas et du royaume de Naples et de Sicile ; empereur du Saint-Empire en 1519 ; il abdiqua et céda ses droits sur les Pays-Bas à son fils Philippe II en 1555.
CHÂTELAIN :officier de justice d’un prince territorial ou seigneur détenteur d’une ou plusieurs maisons fortes, à titre de propriétaire ou de possesseur (lat. castellanus « qui habite un château fort et le défend », puis « préposé à la garde d’un château »). Les châtelains de Bruxelles appartinrent à la famille d’Aa et à la famille de Bruxella.
DIONGRE Joseph : (1878-1963) architecte, figure du style art-déco ; auteur de la maison de la radio (Flagey) à Ixelles, de la maison communale de Woluwe-Saint-Lambert et de l’église Saint-Jean-Baptiste à Molenbeek-Saint-Jean.
DONATION ROYALE : donation faite en 1900 par le roi Léopold II♦ à l’État belge à l’occasion de ses 65 ans. Cette donation comprenait des terres, châteaux et bâtiments appartenant en propre au roi (p.ex., le château, les serres et le parc de Laeken, le Stuyvenberg, le Belvédère, le Jardin du Roi, le Parc Duden, le Cirque Royal, le cinéma Vendôme d’Ixelles). Le roi mit trois conditions à cette donation : les biens ne pouvaient pas être vendus, ils devaient conserver leur destination initiale et certains d’entre eux devaient être mis à la disposition de ses successeurs au trône. En 1930, une institution publique autonome fut créée pour gérer le patrimoine de la Donation.
FLAGEY Eugène : (1877-1956) avocat et homme politique libéral, bourgmestre d’Ixelles de 1935 à 1953.
FRÉDÉRIC II (empereur) : Frédéric-Roger de Hohenstaufen (1194-1250), roi des Romains en titre de 1196 à 1198, réélu en 1211 ; empereur du Saint-Empire en 1215 ; déposé par le pape Innocent IV en 1245.
de GHELDERODE Michel : Adhémar Martens (1898-1962), écrivain, dramaturge et chroniqueur né à Ixelles ; auteur d’une soixantaine de pièces de théâtre dont Le Grand Macabre.
HENRI Ier DE BRABANT : Henri IV de Louvain, comte de Louvain et de Bruxelles, nommé premier duc de Brabant en 1183 par l’empereur Frédéric Barberousse.
HORTA Victor : (1861-1947) architecte né à Gand, chef de file de l’art nouveau (de style « floral ») en Belgique ; auteur de nombreux hôtels de maître (dont quatre sont classés par l’Unesco au « patrimoine mondial de l’humanité »), du pavillon des Passion humaines, des anciens magasins Waucquez et Wolfers, de la Maison du Peuple et des grands magasins À l’Innovation (disparus), du palais des Beaux-Arts, de la gare centrale, etc.
KEILIG Edward : (1827-1895) architecte et paysagiste allemand installé en Belgique ; auteur de l’aménagement du Bois de la Cambre à Bruxelles en 1862, ainsi que du parc de Laeken, de l’avenue des Nations (avenue F. Roosevelt), de l’hippodrome de Boitsfort, de l’avenue de Tervuren (Woluwe-Saint-Pierre).
LÉOPOLD Ier : Léopold, prince de Saxe-Cobourg-Gotha, duc en Saxe (1790-1865), personnage influent dans les cours européennes, oncle de la reine Victoria d’Angleterre ; choisi par le Congrès national comme premier roi des Belges en 1831 ; père de Léopold II.
LÉOPOLD II : (1835-1909) fils de Léopold Ier et de Marie-Louise, petit-fils de Louis-Philippe Ier ; 2e roi des Belges en 1865 ; chef d’État et propriétaire de l’État indépendant du Congo (1885-1908) ; il influença fortement l’urbanisme bruxellois.
LIGNAGES : clans patriciens bruxellois, au nombre de sept, qui élisaient en leur sein, du xiiie au xviiie s., les membres du magistrat de la ville (cf. Magistrat). Les lignages avaient pour noms Coudenbergh, Roodenbeke, Serruyghs, Serroelofs, Sleeus, Steenweghs et Sweerts ; pour y être admis, il fallait être bourgeois de Bruxelles et n’exercer aucun métier.
LOUISE-MARIE : Louise-Marie-Thérèse d’Orléans (1812-1850), fille de Louis-Philippe Ier ; elle épousa en 1832 Léopold Ier, veuf de la princesse Charlotte d’Angleterre.
LOUISE-MARIE-AMÉLIE : (1858-1924) princesse, fille aînée du roi Léopold II, rejetée par sa famille après un divorce d’avec un lointain cousin autrichien et une liaison avec un aristocrate hongrois.
MAGISTRAT : groupe d’administrateurs publics(lat. magistratus « charge, fonction publique »)qui géraient la ville de Bruxelles du xiiie au xviiie s., en accord avec le duc de Brabant. À la fois échevins (juges et administrateurs), chefs des milices urbaines, gestionnaires d’institutions de bienfaisance, doyens des guildes, surintendants du canal et responsables des travaux publics, les membres du magistrat étaient choisis chaque année par le duc sur des listes (3 noms par poste à pourvoir) établies par les lignages et, à partir de 1421, par les corporations ; cf. Lignages.
MALIBRAN Maria : Maria de Felicidad Garcia (1808-1836), mezzo-soprano espagnole ; mariée à Eugène Malibran en 1826, elle rencontra Charles de Bériot en 1829 ; son mariage ayant été annulé en 1835, elle épousa Charles de Bériot en mars 1836 et mourut 5 mois plus tard des suites d’un accident de cheval.
MARIE DE HONGRIE : (1505-1558) archiduchesse d’Autriche, sœur de Charles Quint née à Bruxelles ; reine consort de Hongrie ; gouvernante de Pays-Bas en 1531.
OCTROI : taxe perçue par les villes, les communes, etc. à l’importation de marchandises sur leur territoire, en vertu d’un droit octroyé (du lat. auctorare « louer, engager, garantir ») par le seigneur hautain ; administration chargée de la perception de cette taxe. L’octroi a été supprimé en Belgique en 1860.
SOLVAY Ernest : (1838-1922) chimiste autodidacte, industriel, philanthrope et réformateur social ; il breveta en 1861 une méthode pour la fabrication industrielle du carbonate de sodium (soude) ; il fonda avec son frère Alfred (1840-1894) la société Solvay & Cie, géant de l’industrie chimique ; mécène principal de l’ULB, Ernest Solvay fut aussi sénateur et ministre d’État.
STÉPHANIE : (1864-1945), princesse, deuxième fille de Léopold II.
VAN DE VELDE Henri : (1863-1957) peintre, architecte, décorateur et enseignant ; un des maîtres de l’art nouveau et un des inspirateurs du modernisme et du Bauhaus ; fondateur en 1926 de l’école des beaux-arts de La Cambre.
VAN YSENDIJCK Jules-Jacques : (1836-1901) architecte belge né à Paris, figure des styles néo-Renaissance flamande et néogothique ; auteur des hôtels communaux de Schaerbeek et Anderlecht, des églises Saint-Josse à Saint-Josse-ten-Noode et de la Trinité à Ixelles.
VICOMTE : al. Burggrave, Burgrave (néerl. burggraaf « comte du château ») : adjoint du comte, titulaire héréditaire d’une charge judiciaire ou administrative exercée au nom du comte.
WIERTZ Antoine : (1806-1865) peintre monumental et sculpteur né à Dinant, qui légua son œuvre à l’État belge en échange de la construction d’un atelier capable d’accueillir ses plus grandes toiles ; à sa mort, cet atelier devait devenir un musée à Ixelles, repris en 1868 par les musées royaux des Beaux-Arts.
Bibliographie succincte :
Boulanger-Français (J.), Parcs et jardins de Bruxelles, Bruxelles, Ministère de la Région de Bruxelles-Capitale, 1993.
Carnoy (A.), Origines des noms des communes de Belgique, y compris les noms des rivières et principaux hameaux, 2 vol., Louvain, Universitas, 1948.
Del Marmol (B.), L’avenue Molière et le quartier Berkendael, Bruxelles, Ministère de la Région de Bruxelles-Capitale, coll. « Bruxelles, ville d’art et d’histoire », 2002.
d’Osta (J.), Dictionnaire historique des faubourgs de Bruxelles, Bruxelles, Le Livre, 1996.
Gonthier (A.), « Histoire d’Ixelles », Le Folklore Brabançon, Bruxelles, De Smedt, 1960.
Gysseling (M.), Toponymisch Woordenboek van België, Nederland, Luxemburg, Noord-Frankrijk en West-Duitsland (vóór 1226), Brussel-Tongeren, Michiels, Belgisch Interuniversitair Centrum voor Neerlandistiek, 1960.
Hasquin (H.), dir., Communes de Belgique : Dictionnaire d’histoire et de géographie administrative, 4 vol., Bruxelles, Crédit communal-Renaissance du livre, 1983.
Henne (A.) & Wauters (A.) [éd. N. Martens], Histoire de la ville de Bruxelles, 4 vol., Bruxelles, Culture et Civilisation, 1969.
Inventaire du patrimoine architectural de la Région de Bruxelles-Capitale, en ligne sur https://monument.heritage.brussels/fr/building
Jaumain (S.), dir., La région de Bruxelles-Capitale, Bruxelles, Racine-Dexia, coll. « Histoire et patrimoine des communes de Belgique », 2009.
Patrimoine monumental de la Belgique, Wallonie et Bruxelles, Liège, Pierre Mardaga, 26 vol., 1971-1990.
Smolnar-Meynaert (A.) & Stengers (J.), dir., La région de Bruxelles, des villages d’autrefois à la ville d’aujourd’hui, Bruxelles, Crédit communal, 1989.
Vincent (A.), Les noms de lieux de la Belgique, Bruxelles, Librairie générale, 1927.
Wauters (A.), Histoire des environs de Bruxelles, ou description historique des localités qui formaient autrefois l’ammanie de cette ville (1855), réédition, Bruxelles, Culture et Civilisation, 1973.
Wikipedia, encyclopédie en ligne consultée en février 2023.
Jespers (J.-J.), Dictionnaire des noms de lieux, Bruxelles et Province du Brabant wallon, Bruxelles, Racine, 2021.
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◙ Introduit une description d’éléments du patrimoine immobilier
al. Aliter (autre forme)
anc. franç. Français du Moyen Âge
germ. Langue germanique commune (l’astérisque indique une reconstruction philologique)
lat. Latin
loc. Localement
moy. néerl. Langue bas-allemande (moyen néerlandais) du Moyen Âge
néerl. Néerlandais