Un senior avec du vent dans la voile

Nostalgique de ma jeunesse nautique, plus tard je m’arrangeais pour que nos vacances se passent toujours en bord de mer avec possibilité de faire de la voile.

L’occasion me fut donnée 3 ans avant ma pension d’en acquérir un… à ma taille, un dériveur solitaire, un dériveur, c’est-à-dire un voilier qui avance grâce à sa « dérive » qui ….en fait l’empêche de dériver !! et solitaire car comme il n’a pas de quille lestée, l’occupant qui est en même temps le barreur, fait de son corps le contre-poids qui empêche le bateau de chavirer sous l’effet de la poussée du vent.

Le laser ne comporte qu’une « grand-voile » et mesure 4m30.Il est classé dériveur olympique.

Photo 1: Le laser en action

Loin de moi l’idée de me lancer dans des régates d’un tel niveau mais seulement de me limiter à quelques-unes organisées par mon club sur la darse de Pont-Brûlé ou, tout simplement, de parcourir celle-ci.

En effet, l’environnement y présente suffisamment d’obstacles voire d’imprévus que pour en rendre la navigation pas monotone du tout. Entre le ski nautique, les pêcheurs et les variations du vent, il y a intérêt à être attentif au risque de se retrouver « au jus » ce qui n’est pas le but de la navigation !

L’image ci-après illustre bien la position « non mouillée » d’un chavirage ! Heureusement, l’avantage de ce dériveur est qu’il suffit de monter (le plus rapidement possible) sur sa dérive pour le redresser.

Photo 2: passage au-dessus du bordé pour le redresser en se mettant sur la dérive

Et puis il y a les régates (avec un parcours en triangle sur le plan d’eau) pendant lesquelles il faut en plus tenir compte des autres bateaux (bien sûr pour essayer d’en remporter une sans faire du rentre-dedans) mais également des règles très strictes d’évolution qui peuvent être à l’origine de beaux « coups de gueule » surtout à l’approche d’un virement autour d’une des bouées.

Heureusement, comme au foot, l’annonce des résultats, fruits de calculs très élaborés, autour d’un verre, la troisième mi-temps permet de retrouver l’ambiance joyeuse de temps normal d’une vie de club.

Mon épouse, néophyte totale dans ce domaine, m’a suivi et, désormais effectue le check de mon bateau avant que je ne me lance sur l’eau et saisit les différentes évolutions de son marin d’eau douce qu’elle fixe sur photo.

Ce sport est évidemment soumis aux caprices d’Eole qui avec ses humeurs fait varier les plaisirs, du farniente sur l’eau en son absence au chavirage lors d’une forte risée surprise.

Mais la glisse sur l’eau en faisant corps avec son bateau et le sentir réagir à la variation du vent apporte un très grand plaisir.

Certes, avec l’âge, on consulte la météo avant de gréer son bateau et de le mettre à l’eau ce qui réduit la période de l’activité et maintenant, avec les chaleurs récurrentes en été, la présence d’algues vertes vient freiner ce temps de loisir tellement agréable.

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