Les commerçants
Lorsque mes parents ouvrirent leur boucherie au 31 de la rue du Page à Ixelles (ref plan ci-dessous « lasagna », le quartier était très commerçant, dans un rayon de 500 m il y avait 10 bouchers !
C’était un quartier de l’automobile, les marques suivantes y avaient leurs show-room : d’Ieteren rue du Mail pour VW, Studebaker, Renault rue Aqueduc, Austin rue du page, Mercedes, chée de Charleroi, Fiat rue Simonis, Simca, rue du magistrat plus un certain nombre de concessionnaires dont De Clercq pour Peugeot (existe encore en 2020), les frères .. Henri et Victor Desfossés, au 29 de la rue du Page (Citroen), garage repris plus tard par Rent a et les artisans qui tournaient autour (carrossiers, électriciens, 😉
Dans le petit commerce, à côté de la boucherie de Papa, c-à-d au 33, il y avait la poissonnerie. A côté de lui sur le coin le café « à l’ancien 9 » chez Vidocq, au 29, le garage dans lequel mes parents garaient leur voiture et qui possédait un ascenseur à voitures que je voyais de ma chambre à l’arrière de notre immeuble ), au 27 l’imprimeur Stof qui imprimait entre-autres les programmes du cinéma de quartier le «Mogador » (rue du Bailli) et à coté le libraire, ensuite il y avait une coiffeuse, plus loin un magasin qui vendait des batteries, un photographe et un dépôt de teinturier avant le magasin Montex de la famille de l’ennemi public N°1 de Belgique Hammers, puis un bureau de jeux Littlewoods, une boulangerie, le cordonnier maroquinier et sur le coin avec la rue Aqueduc un magasin d’outillage.
Sur le coin en face du café de Vidocq, il y avait une grande épicerie de la famille Gels (des Luxembourgeois), à côté la boucherie chevaline de Lucien, puis l’épicerie de Mme Sidonie (reprise ensuite par l’opticien Arrigoni), à côté un dépôt de teinturerie puis l’épicerie de Frantz reprise ensuite par sa nièce Josée. Le pharmacien Reef (actuellement Frankel du page sur le plan ci-dessous , puis le magasin de jouet et d’articles de décorations d’intérieur de Bobonne, mère de Pierre et grand-mère de Jean-Pierre Verlinden, à côté l’atelier de l’électricien automobile, puis un grand magasin d’outillage suivi du salon de coiffure d’Irène dont le mari Gas était pompier, ensuite un garage particulier puis sur le coin avec la rue Aqueduc, un grand droguiste. Derrière le coin, le coiffeur Benoit (avec son ouvrier de mon temps) est resté très longtemps actif bien après mon départ
Perpendiculairement à la rue du page, la rue américaine présentait également divers commerces sans oublier , en face du cabinet du notaire Maître Moulin ,« les petits riens » de l’ abbé Froidure, source de trouvailles ( super intéressantes dans les années 50, depuis, y chiner est intéressant mais l’occasion formidable n’est plus possible) .A côté de ceux-ci, vers la rue du page, il y avait un coiffeur pour homme, puis la boulangerie Capiaux, le boucher Pierre , un volailler et sur le coin un restaurant « le coq hardi » ?
En remontant le trottoir de la rue du Page à partir du restaurant, il y avait un poissonnier Victor, dont le fils a tenu le rayon poissonnerie du Delhaize ave du Bois de la Cambre). Puis un boucher et le garage De Clercq, et un marchand d’huile pour moteur, à la fille duquel papa acheta un coffre-fort pour installer à Waterloo.
En face il y avait le marchand de charbon et de matériel de construction Bouckaert (existe toujours en 2022) – avec à sa droite le garage de René (dont le toit s’est écroulé une année de fortes chutes de neige – écrasant l’Opel de Pierre Verlinden) et à sa gauche après une maison particulière la quincaillerie des 2 frères… qui est un restaurant en 2020 dans le cadre maintenu (ref « la quincaillerie » sur le plan ci-dessous). A droite du garage de René, il y avait une mercerie et à côté un épicerie COOP, grâce à laquelle Maman nous envoyait en colonie de vacances à La Panne.
La rue du Page donne sur la place du Châtelain qui, à l’époque, servait non de parking, mais de terrain balle de pelote pour les concours. Une fois par an il y avait une kermesse d’une semaine avec entre-autres un manège qui passait en boucle le succès de l’époque « Toi ma petite folie » chantée par Tohama. Le cinéma Mogador rue du Bailli permettait de voir les films à succès avec un peu de retard pour la modique somme de 20 BEF, j’ai encore dans mes archives un flyer de programme. Je me rappelle y avoir vu les contes d’Hoffman qui m’ont laissé le souvenir d’un film ennuyeux, mais j’avais 14 ans.
Dans les environs, il y avait rue américaine près de la chaussée de Charleroi notre docteur traitant Adèle Hauwel féministe militante, et au coin de la rue du prévôt et de la rue du mail un bouquiniste que je fréquentais assidument et qui avait commencé tout jeune dans l’arrière-boutique de sa maman (celle-ci) qui tenait une épicerie rue aqueduc en échangeant des timbres Tintin, Historia et Artis. Un peu plus haut dans cette rue du mail, logeait Mme Isabeau une cliente de Papa qui me recevait de temps en temps chez elle le mercredi après-midi